Jeunes employées aux origines multiples dans une réunion.

L'investisseur avantagé : Planification financière – Considérations pour les femmes qui investissent (ép 102)

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Neela White, gestionnaire principale de portefeuille, se joint à nouveau à l’animateur Chris Cooksey afin de fournir des conseils aux femmes en matière de planification financière. Bien qu’une grande partie de la planification financière s’applique à tout le monde, ce dont nous discutons, il existe certaines considérations générales importantes qui sont spécifiques aux femmes, notamment :

  1. Pourquoi la planification financière doit-elle être différente pour les femmes?
  2. Quels sont les défis propres aux femmes?
  3. Quand faut-il commencer à épargner et à planifier?

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Transcript

Chris Cooksey : Bonjour et bienvenue dans L’investisseur avantagé, un balado de Raymond James Ltée qui offre une perspective aux investisseurs canadiens voulant rester informés et concentrés sur le succès à long terme. Nous sommes le 19 août 2024. Je m’appelle Chris Cooksey et je travaille pour le service Communications d’entreprise et marketing de Raymond James. Aujourd’hui, Neela White, gestionnaire principale de portefeuille, revient participer au balado. Neela nous a rendu visite à de nombreuses reprises pour parler des problèmes qui touchent les personnes âgées et leurs proches aidants. Ces épisodes valent la peine d’être écoutés dans les archives. Bon retour à L’investisseur avantagé, Neela. J’espère que vous vous portez bien.

Neela White : Oui, Chris, et merci de m’avoir permis de me joindre à vous.

Chris Cooksey : Oh, c’est toujours un plaisir de vous recevoir, et je suis heureux d’apprendre que vous vous portez bien. Aujourd’hui, vous et moi allons discuter de différences qui existent pour les femmes en matière de planification financière. Neela, j’imagine qu’il y a beaucoup de choses dans la planification financière qui sont, disons, indépendantes en ce qui concerne les hommes et les femmes, mais j’imagine qu’il y a aussi quelques considérations qui devraient être notées. Cette affirmation est-elle juste?

Neela White : Vous savez, et je pense qu’il faut insister sur ce point : ce n’est pas que la planification financière entre les hommes et les femmes doive être radicalement différente, parce qu’un objectif est un objectif. Cependant, je pense que lorsqu’il s’agit de femmes, les incidents de la vie ont tendance à les toucher davantage. Je pense que nous devons garder cela à l’esprit lorsque nous pensons à notre propre bien-être financier.

Chris Cooksey : D’accord. Je pense que c’est tout à fait logique. Et nous pourrions peut-être commencer par approfondir un peu plus ce sujet. Et pourquoi la planification financière devrait-elle être, comme vous l’avez mentionné, légèrement différente pour les femmes?

Neela White : Eh bien, dans mon esprit, je classe les choses en quatre catégories différentes de pourquoi nous devrions considérer les choses différemment et de comment nous devrions les considérer différemment. Nous avons beaucoup lu sur la longévité et le vieillissement, et nous savons que les femmes continuent de vivre plus longtemps que les hommes. Cela témoigne des progrès réalisés dans le domaine des soins de santé et du mode de vie, et nous en savons plus. Cependant, l’allongement de la durée de vie signifie également que nous devons planifier financièrement notre vie pendant une période plus longue, ce qui va nécessiter plus d’épargne, des investissements plus intelligents et une stratégie bien planifiée pour s’assurer que nous ne vivons pas plus longtemps que notre argent. Nous devons examiner les coûts potentiels des soins de santé, les coûts potentiels de l’assistance et ce à quoi pourrait ressembler notre trajectoire de fin de vie. C’est donc le premier grand groupe, et viennent ensuite les responsabilités des aidants naturels. Je veux dire que nous voyons beaucoup de choses à ce sujet, surtout après la pandémie, dans les journaux sur les femmes aidantes naturelles et sur la façon dont cela les touche pendant qu’elles travaillent. Imaginez une balançoire à bascule. Lorsque vous êtes plus jeune et que vous avez peut-être une famille, vous prenez des congés pour élever vos enfants. Puis, lorsqu’ils commencent à vieillir, leurs besoins diminuent, mais tout à coup, ceux de vos parents augmentent. Nous prenons donc du temps sur notre carrière professionnelle pour nous occuper de nos jeunes et de nos aînés, élément que nous oublions un peu. Cela a une incidence sur le RPC. Cela a une incidence sur notre épargne RER. Cela a une incidence sur la forme que prendra notre réserve lorsque nous en aurons besoin à notre tour. C’est le deuxième grand groupe. Quant au troisième, je pense que nous le ressentons tous à certains moments de notre vie, en fonction de ce qui se passe au niveau de la carrière, des interruptions de carrière, par exemple, devoir s’absenter du travail à cause d’une urgence personnelle ou d’une urgence familiale, je ne peux pas accepter de promotions parce que cela demande plus de temps et je n’ai pas ce temps parce que les enfants vont au soccer et que maman et papa doivent faire l’épicerie. Je pense donc qu’il s’agit de voir comment cela touche notre carrière et les disparités de revenu. Nous sommes encore dans un paradigme où, à travail égal, les hommes reçoivent un salaire un peu plus élevé que les femmes, ce dont nous devons tenir compte lorsque nous réfléchissons à ce que cela signifie si nous nous absentons de notre travail pour soutenir nos familles et assumer ces responsabilités de proches aidants. Et je pense que la dernière question est la suivante : comment cela touche-t-il l’épargne-retraite et le RPC? Lorsque l’on pense au montant que l’on met de côté pour la retraite, il y a évidemment le calcul de 18 % des revenus qui est la règle générale. Mais que se passe-t-il lorsque vous prenez une année sabbatique ou que vous devez travailler à temps partiel à cause de cette responsabilité? Cela signifie que le montant que vous épargnez a diminué, et tout cela s’articule autour de l’idée que la prestation de soins touche les femmes un peu différemment des hommes.

Chris Cooksey : Oui, vous avez raison. Lorsque nous examinons ces défis uniques pour les femmes, et comme vous l’avez dit, il s’agit en grande partie de la pression de la société, de la famille, ou même évidemment de la pression personnelle. Nous pourrions donc nous pencher sur certains de ces défis.

Neela White : Vous savez quoi, je comprends le défi que représente le fait d’aborder ces concepts très tôt. Quand faut-il commencer à épargner? En fait, je dirais que dès que vous commencez à travailler, vous devez commencer à épargner. En effet, qu’il s’agisse de l’épargne précoce dont vous avez besoin pour rembourser vos prêts étudiants, acheter une voiture ou faire certaines choses que vous voulez faire. À mesure que vous vieillissez, vous devez toujours commencer plus tôt. Et je pense que c’est le fait de pouvoir avoir cette discussion avec une femme, avec la possibilité de lui demander si elle pense fonder une famille. Comment pensez-vous que cela va influencer votre carrière? Imaginez Johanne Tremblay, si on pense à sa mère et à son père, est-ce qu’elle va jouer un rôle dans leur plan de soins? Et si c’est le cas, comment cela va-t-il la toucher au début de sa carrière? Je pense que, du point de vue des hommes et des femmes, dans le cadre de la prestation de soins, le rôle a tendance à être un peu différent, avec des choses qui peuvent être faites sans prendre de congé. Mettons donc en place les paiements de factures. Vous pouvez le faire en étant assis ici même. Mettons en place une livraison de courses. Vous pouvez le faire ici. Ce que vous ne pouvez pas faire d’ici, c’est emmener papa et maman chez le médecin, les accompagner à leurs rendez-vous, les aider à préparer le souper, s’assurer qu’ils ont pris leurs médicaments, etc.

Chris Cooksey : Ça se tient. Nous avons parlé du moment où vous devez commencer à planifier ou à épargner, le plus tôt étant le mieux. Je me souviens d’avoir vu, dans le métro, une de ces publicités montrant 25 dollars par mois et, dans 20 ou 25 ans, l’ampleur que cela prendra. Et bien sûr, quand j’étais jeune, cet argent était plutôt destiné à s’amuser. Maintenant que je suis à l’aube de la cinquantaine, je me dis que je pourrais peut-être réduire ma consommation de bière ou d’autres boissons en investissant dans un fonds équilibré ou quelque chose de ce genre. Il s’agit donc peut-être de se pencher un peu plus sur la planification initiale et l’identification de certains de ces besoins, car il s’agit vraiment d’une question de potentiel à bien des égards.

Neela White : Et je pense que vous avez mis le doigt sur l’essentiel; un café au lait en moins, un dîner au restaurant en moins, un pichet de bière en moins. Vous savez, si vous modifiez légèrement vos habitudes. Cela n’a pas besoin d’être radical, parce que si vous coupez tout et que tout commence à ressembler à une corvée et à une tâche, cela ne servira pas à l’objectif que vous vous êtes fixé. Contrairement à ce qui se passerait si l’on apportait des changements mineurs en réduisant la quantité d’un produit et que l’on réorientait cet argent en faisant un effort conscient pour y arriver. Peut-être qu’au lieu de manger autant à l’extérieur, vous pourriez cuisiner deux ou trois fois par semaine. Internet regorge de recettes et de choses de ce genre, et cela pourrait être un excellent exercice de construction de relations. Cela pourrait être une expérience amusante. Achetez cette bouteille de vin et dégustez-la à la maison en écoutant de la musique, non? C’est beaucoup moins cher que de dépenser trente ou quarante dollars pour la bouteille de vin à dix dollars que vous pouvez acheter au magasin d’alcools, n’est-ce pas?

Chris Cooksey : Bien sûr. Aussi, comme nos amis les milléniaux qui se moquent beaucoup des toasts à l’avocat, nous devons aussi être conscients du fait que renoncer aux toasts à l’avocat ne va pas nécessairement vous permettre d’acheter une maison ou autre, en raison des circonstances actuelles, mais il y a des moyens que tout le monde peut utiliser pour commencer, je suppose.

Neela White : Vous savez quoi, c’est drôle que vous ayez fait cette remarque sur les toasts à l’avocat. J’ai eu cette conversation avec quelqu’un. Disons que vous achetez un avocat à l’épicerie et que celui-ci coûte 1 $ ou 1,30 $. Une miche de pain coûte 2,50 $. Ajoutez un oignon rouge et quelques épices, assez pour tenir deux ou trois jours, ce qui revient à environ 10 $ ou moins. La dernière fois que j’ai acheté des toasts à l’avocat parce que j’en avais très envie, cela m’a coûté un peu plus de 12 $. Ainsi, lorsque vous pensez à de petites choses comme celles-ci, demandez-vous à quel point vous en avez désespérément besoin plutôt que de vous demander à quoi équivaudront 12 $ dans 20 ans. De quoi aurez-vous besoin si vous aviez l’effet composé de ces 12 $ ou de tout autre montant que vous aimeriez avoir maintenant, n’est-ce pas? Malheureusement, lorsque nous sommes jeunes, il est très difficile d’envisager ces choses et de comprendre ce dont nous aurons besoin à l’avenir.

Chris Cooksey : Oui, vous avez raison. Et en même temps, on ne peut pas tout abandonner parce qu’il faut vivre. Je pense qu’en tant que professionnelle, vous seriez d’accord avec cela. Si vous vous concentrez uniquement sur l’avenir, vous ne profitez pas nécessairement au moment présent. Quel est donc le bon équilibre pour vous?

Neela White : C’est intéressant. Je suis d’accord, surtout depuis que j’ai atteint la cinquantaine : la vie et le temps deviennent beaucoup plus précieux. Parce qu’il commence à se passer des choses dans, eh bien, dans n’importe quel groupe d’âge sauf le nôtre, et que l’on se rend compte que l’on ne peut pas continuer à planifier pour plus tard et passer à côté du moment présent, parce que c’est peut-être tout ce que l’on aura. Mais je pense que le bon équilibre consiste, lorsque vous envisagez d’épargner, à noter vos trois principaux objectifs. Quels sont vos trois objectifs? Combien cela va-t-il coûter? Que devez-vous faire pour y arriver? Vous en êtes donc très conscient. Disons que mon objectif principal est de faire un voyage. Ce café au lait supplémentaire ou ce deuxième café au lait de la journée représente-t-il plus pour moi que de partir en vacances et de m’allonger sur la plage? Je pense qu’il s’agit d’être conscient de ce que vous voulez ou de ce que vous économisez pour atteindre votre objectif par rapport à vos petites habitudes actuelles.

Chris Cooksey : Au début de notre conversation, nous avons parlé des conseils de planification financière pour les femmes. Comme vous l’avez dit, il ne s’agit pas nécessairement de comparer la situation des hommes et des femmes. Il s’agit de savoir à quoi va ressembler votre vie, et si l’on envisage la situation actuelle, les personnes qui s’occupent principalement des enfants, celles qui ont tendance à prendre congé lorsqu’il s’agit d’enfants; ces éléments doivent être incorporés dans les objectifs financiers. C’est de cela qu’il s’agit en résumé, n’est-ce pas? Je ne pense pas que le rôle que vous jouez dans la société fasse nécessairement la différence, car la planification financière est générale et s’applique aux deux genres.

Neela White : Vous savez quoi? Le marché est neutre du point de vue du genre. Un placement est un placement. Je pense que c’est juste la façon dont vous voyez les choses et vous considérez vos habitudes et vos choix, et le fait d’être conscient des rôles que vous allez jouer. Je pense qu’il s’agit du secret le mieux gardé. Ce n’est pas un cadeau quand vous découvrez que vous allez devenir un proche aidant, que vous ne l’avez jamais prévu et que personne n’a jamais eu cette conversation avec vous. Je pense que nous devons tous insister sur l’importance d’avoir ces conversations. Ce ne sont peut-être pas les plus agréables, mais en même temps, je pense que nous rendons tous un mauvais service, que nous soyons un bénéficiaire de soins ou un soignant. Il est un peu dommageable de ne pas avoir ce dialogue ouvert et de partir du principe que quelqu’un peut le faire ou veut le faire, n’est-ce pas?

Chris Cooksey : Exact. Je pense que vous avez mis le doigt sur l’essentiel. J’aimerais vous remercier d’avoir pris le temps de venir nous parler aujourd’hui, Neela. J’apprécie toujours nos discussions et je vous invite à revenir bientôt.

Neela White : Absolument. Merci de m’avoir reçue et bon début de semaine.

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