Options de titres à revenu fixe pour les portefeuilles (épisode 99)

Charlotte Jakubowicz, vice-présidente, Titres à revenu fixe et devises, se joint à Chris Cooksey pour discuter des options disponibles sur le marché des titres à revenu fixe, des obligations traditionnelles, des CPG ainsi que des options alternatives plus récentes :
- Quelles sont les options disponibles?
- Approches en matière de placement à revenu fixe.
- Les réductions de taux de la Banque du Canada et leur effet sur le marché des titres à revenu fixe.
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Transcript
Chris Cooksey : Bonjour et bienvenue à L’investisseur avantagé, un balado de Raymond James Limitée qui offre une perspective aux investisseurs canadiens qui veulent rester informés et concentrés sur le succès à long terme. Nous enregistrons cet épisode le 9 juillet 2024. Je m’appelle Chris Cooksey et je travaille pour le service de communication et de marketing de Raymond James. Aujourd’hui, Charlotte Jakubowicz, vice-présidente des titres à revenu fixe et des devises, se joint à nous pour discuter des options disponibles sur le marché des titres à revenu fixe. Bon retour à L’investisseur avantagé, Charlotte. Merci beaucoup de prendre le temps de discuter avec moi aujourd’hui.
Charlotte Jakubowicz : Merci beaucoup, Chris. C’est un plaisir d’être ici.
Chris Cooksey : Heureux de l’entendre. Je vous ai contactée parce que je suis tombé sur un article du site advisor.ca intitulé Fixed-income investing: Traditional or alternative options?, et je me suis demandé s’il y avait quelqu’un avec qui il serait intéressant de parler de cet article et de son postulat. Alors, nous y voilà. Vous étiez « l’heureuse élue ». Vous ne le voyez pas, mais je fais un geste de guillemets avec mes doigts. L’article présente essentiellement quelques options sur la façon de mettre en place un portefeuille de titres à revenu fixe ou la composante en titres à revenu fixe de votre portefeuille de façon générale. Beaucoup de gens pensent que les obligations et les CPG sont des titres à revenu fixe, mais nous savons tous les deux que le marché des titres à revenu fixe est vaste et, il me semble, plus grand que les marchés boursiers. J’ai donc pensé que nous pourrions en parler aujourd’hui. Cela a-t-il du sens pour vous?
Charlotte Jakubowicz : Tout à fait.
Chris Cooksey : Génial. Dans cet article, l’auteur a essentiellement présenté quatre options. La première est de « rester traditionnel ». Cela concerne donc vos obligations et CPG, je pense. Bien sûr, cela peut inclure certaines obligations d’épargne provinciales ou canadiennes, qui ne sont pas vraiment des obligations en fin de compte. Toutefois, nous pourrions peut-être simplement discuter du point de vue traditionnel et de ce que cela signifie pour les investisseurs.
Charlotte Jakubowicz : Oui, beaucoup de personnes qui cherchent à investir pensent à ces options traditionnelles. Comme vous l’avez mentionné, les obligations de sociétés et les obligations d’État sont les premières qui viennent à l’esprit, ainsi que les CPG, ou certificats de placement garanti, et c’est souvent ce qui compose une grande partie des portefeuilles au Canada. Il s’agit donc d’une bonne approche à adopter.
Chris Cooksey : Oui. Les obligations comprennent les obligations d’État, les obligations de sociétés et de nombreuses autres options. Comme vous l’avez dit, ce sont probablement ces obligations qui dominent la plupart des portefeuilles.
Charlotte Jakubowicz : Exactement.
Chris Cooksey : D’accord, maintenant pour la deuxième option, nous commençons à nous tourner vers les solutions de rechange. Comme nous l’avons vu pendant la COVID, de nombreux FNB à revenu fixe sont apparus. Nous pourrions donc commencer à discuter de certaines de ces options existantes.
Charlotte Jakubowicz : Oui, pour la personne qui a contribué à cette approche, il s’agit d’une approche plus globale, avec un grand nombre de catégories différentes au sein de l’investissement à revenu fixe. C’est comme pour les actions. Il y a la catégorie générale, les actions. Toutefois, il y a aussi les différentes catégories auxquelles elles appartiennent, leur répartition sectorielle, la technologie par rapport à la consommation discrétionnaire, par exemple. Il en va de même pour les titres à revenu fixe, mais ces catégories portent des noms différents. Dans ce cas, cette personne a donc considéré les fonds hypothécaires comme une occasion d’investissement, ainsi que les titres de créance privés et les fonds d’infrastructure. Il y a donc beaucoup de choses auxquelles nous ne pensons pas vraiment en premier lieu, mais qui font assurément partie de la catégorie générale des titres à revenu fixe.
Chris Cooksey : D’accord, c’est logique. Je dirais qu’ensuite, nous entrons dans les choses plus complexes. Les options d’achat couvertes et les obligations convertibles, entre autres. Pouvez-vous donner un aperçu de ces options?
Charlotte Jakubowicz : Les obligations convertibles sont traditionnellement des produits négociés en bourse. Ce que j’aime dans cette stratégie d’obligations couvertes qu’il a mentionnée, c’est qu’il s’agit d’un FNB, ce qui signifie que ce n’est pas un investisseur individuel qui prend ces décisions et qui essaie d’appliquer la stratégie lui-même. Bien sûr, de nombreux gestionnaires de portefeuille et conseillers peuvent l’appliquer, mais vous vous en remettez à un expert pour appliquer ces stratégies à votre place. Je pense donc qu’il s’agit d’une meilleure approche lorsque l’on parle d’éléments un peu plus compliqués et en mouvement dans ces types de stratégies.
Chris Cooksey : Oui, c’est logique. La plupart des particuliers ne connaissent pas toutes les options, et je sais que nos conseillers ont les écrans que votre équipe développe pour cet usage, entre autres. Je me souviens avoir acheté une obligation il y a quelques années. Je n’avais jamais entendu parler de l’entreprise en question. Je ne cherchais que le rendement, ce qui n’est pas une bonne stratégie, et je l’ai appris à mes dépens. Êtes-vous d’accord avec cette partie? C’est plutôt l’énorme taille du marché. C’est impossible, à moins d’être impliqué quotidiennement dans ce domaine, de connaître toutes les options.
Charlotte Jakubowicz : Tout à fait. Je pense qu’il existe une statistique qui indique que le marché des titres à revenu fixe, au niveau mondial, est environ trois fois plus grand que le marché boursier. Et cela ne met pas vraiment en évidence les transactions quotidiennes, n’est-ce pas? Bien entendu, c’est variable. Les nouvelles émissions de titres dans un secteur particulier constituent l’une des bonnes mesures. Dans le cas des titres à revenu fixe, au premier trimestre, on a émis plus de 105 milliards de dollars en nouveaux titres. Bien entendu, une grande partie de ces titres provient de fonds du gouvernement. Alors, que ce soit au niveau fédéral ou provincial, beaucoup de fonds sont levés sur le marché des titres à revenu fixe. Cela signifie qu’un grand nombre de particuliers achètent ces produits. Il est donc certain que les marchés des titres à revenu fixe sont très vastes.
Chris Cooksey : Et une chose que j’ai trouvée intéressante à propos du revenu fixe, c’est que, que ce soit aux États-Unis avec les obligations feuille d’érable ou au Canada, le gouvernement du Canada émettra également des obligations en devises étrangères, s’il flaire une bonne occasion. N’est-ce pas?
Charlotte Jakubowicz : Oui, je ne sais pas si le gouvernement du Canada a émis des obligations récemment, mais il est certain que les provinces émettent des obligations en dollars américains. S’il y a un besoin particulier pour cette devise, cela vous permet d’égaler un épargnant. Ainsi, si les épargnants ont besoin de fonds particuliers, ou si vous avez besoin de ce capital, il peut être judicieux d’investir là où ces fonds seront utilisés en fin de compte.
Chris Cooksey : Oui. Ensuite, la quatrième approche mentionnée est une approche mixte, et je suppose que c’est celle que nous recommandons le plus. Pour moi, c’est une question de portefeuille. Je peux me tromper, mais je pense qu’il faudrait peut-être parler de la manière dont ces portefeuilles peuvent fonctionner ensemble.
Charlotte Jakubowicz : Il existe de nombreuses façons de créer un portefeuille qui vous convient. Bien sûr, nous nous adaptons toujours à la situation du client. En ce qui me concerne, si je regarde la composante en titres à revenu fixe de mon propre portefeuille, j’ai tendance à investir dans des titres individuels. Cela me donne un peu plus de contrôle pour atteindre une échéance particulière, par exemple, une qualité de crédit. Plusieurs de ces facteurs qui, lorsqu’on achète d’autres types de produits ou des produits unitaires, peuvent être plus difficiles à déterminer. À chaque avantage correspond toujours un inconvénient, et dans ce cas, il est plus difficile d’obtenir une diversification complète. Lorsqu’on achète des titres individuels, il est plus difficile d’atteindre ce montant et il faut investir un peu plus de capital pour y parvenir. À l’inverse, lorsqu’on achète des produits unitaires, un FNB ou un fonds commun de placement, on peut y parvenir beaucoup plus rapidement, parce que le gestionnaire de portefeuille est en mesure de disposer de cet échelonnement et d’obtenir cette diversification beaucoup plus rapidement.
Chris Cooksey : Je voudrais juste faire un clin d’œil à notre ami et collègue Harvey Libby. Chaque fois qu’Harvey est ici, nous parlons des marchés réels et de ce qu’il y voit, et l’une des choses qu’il souligne toujours est l’échelonnement de ces obligations. Je suppose que c’est ce dont vous parlez en termes d’échéance ou d’échelonnement, afin que nous puissions profiter de ce qui se passe.
Charlotte Jakubowicz : Tout à fait. Nous recommandons souvent une approche conservatrice. Cela vous permet de créer, d’utiliser la métaphore de l’échelle, avec différents échelons à différentes périodes. Cette approche vous permet de rester investi sur les marchés au fur et à mesure que les échelons arrivent à échéance, de les remettre en haut de l’échelle, de réinvestir ce capital et de savoir que vous serez toujours investi, que les marchés évoluent à la hausse ou à la baisse, sans être réellement liés à un environnement de taux d’intérêt particulier. On suit les mouvements, pour ainsi dire, et on surmonte les différents obstacles sur la route.
Chris Cooksey : D’accord. Terminons maintenant par une petite discussion sur la Banque du Canada. Tout le monde aime prédire l’évolution des taux d’intérêt. Il est toutefois difficile d’avoir parfaitement raison. On a commencé à voir les taux d’intérêt baisser au Canada. On en parle aussi aux États-Unis. Qu’est-ce que cela signifie pour les titres à revenu fixe? Il y a eu des discussions, et le véritable changement réel est que, pendant longtemps, nous n’avions pas eu un taux d’intérêt très élevé, puis il a grimpé en flèche. Alors, qu’est-ce que cela signifie pour les titres à revenu fixe?
Charlotte Jakubowicz : Oui, à l’époque où nous avions, je crois, un quart de point au plus bas, puis il y a eu, d’après ce que j’ai compris, l’évolution la plus rapide des taux d’intérêt que nous ayons jamais connue au Canada, jusqu’à un maximum de 5 %. Il a fallu très peu de temps pour atteindre ce taux de 5 %. Et Chris, pour répondre à votre question sur la difficulté de prévoir, c’est vraiment un défi d’avoir la bonne réponse du premier coup, mais nous pouvons toujours parler des grandes lignes, n’est-ce pas? Ainsi, si l’on tient compte de la tendance à long terme des titres à revenu fixe aujourd’hui, on est tout à fait d’accord et on prévoit que la tendance est à la baisse, que la Banque du Canada continuera à réduire les taux d’intérêt. Les particuliers ont des croyances différentes sur la rapidité de la prochaine baisse de taux, mais le premier taux a été fixé au début du mois de juin, le 5 juin je crois, et certains ont estimé que c’était trop tard. D’autres ont estimé que nous aurions dû attendre plus longtemps. La Banque du Canada, après l’annonce de ces baisses de taux, publie une communication sur son processus de délibération, appelée « Résumé des délibérations ». Dans ce contexte, on a constaté que les membres du Conseil de direction de la Banque avaient des opinions différentes sur la question de savoir s’il fallait agir en juin ou attendre jusqu’en juillet. Bien sûr, il y a énormément d’informations à prendre en compte, qu’il s’agisse de l’IPC et des données sur l’habitation et sur l’emploi, pour ne citer que quelques indicateurs économiques clés que la Banque examine. Elle a toutefois décidé d’aller de l’avant avec le quart de point. Nous prévoyons une baisse des taux en juin, mais nous nous interrogeons sur la date de la prochaine baisse. À l’heure actuelle, pour la fin du mois de juillet, environ deux tiers des personnes interrogées pensent que nous aurons une nouvelle baisse des taux. Un tiers, bien sûr, pense que cela se fera plus tard, mais si on se projette en septembre, date de la prochaine réunion de décision sur les taux, presque tout le monde est d’accord pour dire qu’il y aura une autre baisse des taux. Elle se profile à l’horizon. Il s’agit seulement de savoir quand. Maintenant, en ce qui concerne les titres à revenu fixe, l’un des facteurs clés est que le prix et le rendement sont inversement liés. Quand l’un monte, l’autre descend. Si vous avez actuellement des titres à revenu fixe, que vous avez un rendement particulier et que ce rendement est réduit, en grande partie en raison d’une réduction du taux d’intérêt par la Banque du Canada, leur prix augmente. Les détenteurs actuels de titres à revenu fixe verront donc la valeur de ces lignes augmenter. C’est pourquoi nous encourageons vraiment les investisseurs à s’intéresser aux titres à revenu fixe, à acheter de nouvelles positions dans le contexte actuel et à sécuriser un rendement particulier pour peut-être voir ces titres prendre de la valeur au cours des prochaines périodes.
Chris Cooksey : Je pense aussi que lorsque les taux ont augmenté et qu’ils ont fait une pause au début du cycle des taux, tout le monde était encore content. Toutefois, il faut un certain temps pour que ces taux d’intérêt commencent à se répercuter sur l’économie, comme Harvey nous l’a expliqué à plusieurs reprises ici. J’imagine que c’est la même chose lorsque les taux diminuent; il faut un certain temps pour que tout le monde commence à ressentir ces effets. Si vous avez un prêt hypothécaire à taux variable, vous vous êtes habitué à cela et avez probablement changé votre style de vie, mais vous ne commencez pas automatiquement à dépenser la différence gagnée par cette baisse de taux. Combien de temps faut-il normalement pour que ces éléments commencent à avoir un impact sur l’économie?
Charlotte Jakubowicz : Tout dépend de la situation et de l’aspect de l’économie que l’on considère. Lorsque beaucoup de gens qui ont des salaires élevés et plus de capital à investir quotidiennement commencent à ressentir la pression d’un prêt hypothécaire ou d’autres paiements en raison de l’augmentation de l’inflation, je pense que cette dernière devient plus évidente pour la majorité des gens. Personne ne se préoccupe vraiment de savoir si une seule personne se plaint du prix de la laitue. Toutefois, lorsque tout le monde se plaint du prix de la laitue, cela se fait entendre. Vous avez mentionné les prêts hypothécaires à taux variable, mais il y a bien sûr les prêts hypothécaires à taux fixe, qui sont souvent une solution de rechange très populaire aux prêts hypothécaires à taux variable. Beaucoup de ces particuliers doivent encore renouveler leur prêt hypothécaire. Bien sûr, le temps file, et de plus en plus de ces particuliers verront leur prêt hypothécaire arriver à échéance et le renouvelleront. Toutefois, il y a beaucoup de particuliers qui ont encore des prêts hypothécaires à des taux qui ont été fixés lorsque nous étions plus proches des creux. Ainsi, lorsque ceux-ci arriveront à échéance, nous continuerons à voir les pressions sur l’économie du fait que les particuliers doivent simplement supporter un solde hypothécaire plus important. Ou plutôt des paiements.
Chris Cooksey : Charlotte, je tiens à vous remercier pour deux choses. Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’avoir lu ces missives de la Banque du Canada. Je ne peux qu’imaginer à quel point ces documents sont passionnants, donc je suis heureux que des personnes comme vous, ainsi que nos conseillers, travaillent dur pour les comprendre afin que je n’aie pas à les lire. Je tiens également à vous remercier d’avoir pris le temps de vous joindre à nous aujourd’hui. Je sais que vous êtes très occupée et j’espère que vous vous joindrez à nous de nouveau.
Charlotte Jakubowicz : Merci beaucoup à vous, Chris. C’était la première fois que je participais au balado, et c’était un plaisir d’être ici. J’ai hâte de vous retrouver bientôt.
Chris Cooksey : Et vous êtes l’invitée de l’épisode Wayne Gretzky, le 99.
Charlotte Jakubowicz : La Merveille. Merci beaucoup.
Chris Cooksey : Voilà, j’avais prévu cela. En bref, communiquez avec nous à l’adresse advantagedinvestorpod@raymondjames.ca. Abonnez-vous sur Apple, Spotify ou l’application où vous trouvez vos balados. N’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller si vous avez des questions. Merci d’avoir pris le temps de nous écouter aujourd’hui. À la prochaine. Portez-vous bien.
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