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Volatilité et mise à jour semestrielle des marchés bousiers (Épisode 100)

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Chris Cooksey accueille un invité régulier du balado, Neil Linsdell, chef de la stratégie d’investissement, afin de discuter de la récente volatilité des marchés et de donner un aperçu de ce qui s’est passé jusqu’à présent en 2024. Ils abordent notamment :

  • Bilan de 2024 jusqu’à présent
  • La volatilité récente
  • La règle de Sahm
  • Les taux d’intérêt
  • Les « sept magnifiques » et l’intelligence artificielle
  • Les tendances des valeurs technologiques

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Transcript

Chris Cooksey : Bonjour et bienvenue à L’investisseur avantagé, un balado de Raymond James Limitée qui offre une perspective aux investisseurs canadiens qui veulent rester informés et concentrés sur le succès à long terme. Nous enregistrons cette émission le 6 août 2024. Je m’appelle Chris Cooksey et je travaille pour le service Communications d’entreprise et marketing de Raymond James. Aujourd’hui, nous recevons de nouveau Neil Linsdell, responsable de la stratégie de placement, pour sa visite de mise à jour régulière. Récemment, nous avons assisté à un retour de la volatilité sur les marchés. Cet épisode tombe donc bien à pic. Bienvenue à L’investisseur avantagé, Neil. Je vous remercie grandement de prendre le temps de discuter avec moi et j’espère que vous allez bien.

Neil Linsdell : Merci. C’est un plaisir d’être ici. Quelle semaine passionnante.

Chris Cooksey : Oui, absolument. La dernière fois que vous êtes venu ici, je crois que c’était au début du mois de mai. À ce moment, nous avons parlé de l’affaiblissement de l’économie canadienne et vous vous attendiez à ce que la Banque du Canada commence à réduire ses taux en juin, ce qui était évidemment une bonne prédiction. Depuis, le Canada a procédé à deux baisses de taux. Comme je le dis toujours, mon hypothèque à taux variable bénéficie de chacune d’entre elles. Je l’invite donc à continuer sur cette voie, malgré les avantages économiques plus étendus. Je suis légèrement égoïste ici. Nous avons également discuté du fait que l’économie américaine se portait mieux que celle du Canada, mais que l’inflation y était un peu plus persistante. Nous avons vu la Réserve fédérale repousser le début de son propre cycle des taux ou de réduction des taux d’intérêt. Après la semaine dernière, elle regrettera peut-être d’avoir attendu jusqu’en septembre, mais je vous laisse, en tant qu’expert, nous en parler. Lorsque nous avons planifié cet enregistrement à l’origine, nous avions bien sûr l’intention de faire la mise à jour habituelle. Nous pourrions donc commencer par cela — ce qui s’est passé au cours de la première partie de l’année — et ensuite, écouter ce que vous pensez des événements de la semaine dernière.

Neil Linsdell : Bien sûr. Je suppose que c’est l’éléphant dans la pièce. Commençons par l’économie. Comme nous l’avons évoqué la dernière fois, l’économie canadienne s’est affaiblie et l’inflation est restée fermement sous la barre de 3 %. Vous avez un objectif de 2 %, mais une limite de 1 à 3 %, et la Banque du Canada a en effet procédé à deux baisses de taux depuis le début de l’année. Nous nous attendons également à en voir deux autres avant la fin de l’année. Peut-être même une baisse à chacune des trois réunions de la Banque du Canada. Celles-ci auront lieu le 4 septembre, le 23 octobre et le 11 décembre. Nous prévoyons également que les baisses se poursuivront jusqu’au premier semestre de 2025, de sorte que vous serez bien satisfait de votre hypothèque. Et comme vous l’avez mentionné, les États-Unis ont continué à faire preuve d’une économie plus forte que celle du Canada. Et avec de meilleures statistiques sur le taux de chômage, dont nous parlerons. Nous parlerons donc du rapport sur l’emploi de vendredi, et y intégrerons une discussion sur les taux d’intérêt et les attentes. Mais dans l’ensemble, les États-Unis offrent un meilleur rendement que le Canada à l’heure actuelle. Qu’avons-nous donc constaté sur le marché boursier? Au cours du premier semestre de 2024, le marché boursier canadien a progressé d’environ 6 % pour l’indice composite TSX, contre 12 % pour l’ensemble de l’année 2023. Par la suite, nous avons connu une légère hausse jusqu’en juillet, mais celle-ci a été rendue par la vente massive que nous venons de connaître. Aujourd’hui, nous sommes revenus à peu près au même niveau qu’à la fin du deuxième trimestre. Le marché américain, en d’autres mots l’indice S&P 500, a augmenté d’environ 15 % au cours du premier semestre de 2024. Ce fut une meilleure performance et elle se compare au rendement de 26 % pour l’ensemble de l’année 2023. Mais cette performance a été propulsée par les « sept magnifiques » et les valeurs technologiques de l’IA dont nous avons beaucoup parlé. Juste après la fin du trimestre, l’indice S&P a atteint un sommet autour du 16 juillet. Avec la récente vente que vous avez mentionnée, nous avons perdu environ 7 % par rapport à ce sommet, mais nous voyons toujours une hausse de 11 % depuis le début de l’année.

Chris Cooksey : Parfait. Comme je l’ai dit lors de notre conversation avant l’enregistrement, j’ai vu un ours dans les bois la semaine dernière. J’espère que ce n’est pas le signe précurseur d’une phase baissière sur les marchés. J’espère que vous pourrez nous donner une petite idée des raisons de cette vente massive et me rassurer, si vous voulez. Pas de pression.

Neil Linsdell : Que s’est-il passé la semaine dernière? Jusqu’à vendredi, nous avions constaté un certain affaiblissement des valeurs technologiques au cours des dernières semaines. Nous avons vu un peu de faiblesse dans les données manufacturières au sein de l’indice des directeurs d’achats, mais tout s’est vraiment joué vendredi, vous vous en souvenez peut-être, lorsque les États-Unis ont publié un rapport sur l’emploi qui était plus faible que prévu. Le rapport indique qu’en juillet, les États-Unis ont créé 114 000 emplois. Cela n’a pas l’air désastreux, et ça ne l’est pas. Mais ce chiffre est inférieur à la prévision moyenne de 175 000 emplois créés. En fait, le chiffre de 114 000 était inférieur aux prévisions de 73 des 74 économistes.

Chris Cooksey : Wow. Un triplé sur le podium, comme on dit, avec une référence olympique puisque c’est cette période de l’année, mais je suppose que cela demeure positif, comme la création d’emplois se poursuit dans la bonne direction, même si le chiffre est plus bas que prévu.

Neil Linsdell : C’est exact. La tendance reste positive, mais c’est le deuxième mois le plus faible depuis la pandémie; ce qui a vraiment fait écho, c’est l’augmentation du taux de chômage et le fait qu’elle a déclenché la règle de Sahm. Le taux de chômage de juillet était donc de 4,3 %, ce qui ne semble pas alarmant, d’autant plus que le taux de chômage au Canada est de 6,4 %, Toutefois, ce taux de 4,3 % était supérieur aux prévisions, qui visaient le maintien du taux de 4,1 % observé en juin.

Chris Cooksey : Je suis le compte de Claudia Sahm sur Twitter et elle parle toujours de la règle de Sahm. Je suis très intéressé par la réponse suivante parce que, comme vous le savez, lorsque quelqu’un donne son nom à une règle, on se demande toujours de quoi il s’agit. Peut-être pourriez-vous nous parler un peu de ce qui a déclenché la règle de Sahm.

Neil Linsdell : C’est exact. Laissez-moi vous expliquer. La règle de Sahm a été créée, comme vous l’avez dit, par Claudia Sahm, une ancienne économiste de la Réserve fédérale. C’est un indicateur de récession. La règle spécifie ainsi que si la moyenne sur trois mois du taux de chômage est supérieure de 0,5 % à la valeur la plus basse de cette moyenne sur 12 mois, alors les États-Unis entrent en récession. Elle mesure essentiellement la rapidité et la gravité d’une augmentation du taux de chômage. N’oubliez pas que même Claudia, comme vous en êtes probablement bien conscient si vous suivez son compte, nous avertit qu’il faut tenir compte du fait que l’environnement actuel peut perturber les capacités prédictives de l’échantillon, et qu’il faut donc en tenir compte. Considérons qu’il y a trois types de chômeurs. Il y a les personnes qui ont été licenciées, les personnes qui démissionnent et finalement, les personnes qui entrent sur le marché du travail et qui cherchent un emploi. Ce dernier groupe peut être stimulé avec un niveau élevé d’immigration. Nous n’avons pas vraiment constaté de licenciements importants. C’est ce qui nous préoccuperait, à savoir l’entrée dans la spirale des entreprises qui licencient des travailleurs en raison de la baisse de la demande, ce qui engendre de nouvelles réductions de la demande et de nouveaux licenciements; nous ne voulons pas entrer dans ce cycle, et nous ne prévoyons pas que cela se produise. Dans l’ensemble, nous constatons et prévoyons toujours une croissance économique aux États-Unis jusqu’à la seconde moitié de 2024, mais à un rythme plus faible. Pour l’instant, nous constatons plutôt un impact de l’augmentation de l’offre de travailleurs, soit la troisième catégorie. Le ralentissement de la croissance de l’emploi et le refroidissement des marchés du travail sont donc réels, mais nous n’observons pas de nombreux licenciements ni d’autres données qui, à l’heure actuelle, exacerberaient les craintes d’une récession.

Chris Cooksey : Je vais me risquer à dire que cela a eu un impact sur les perspectives de réduction des taux d’intérêt aux États-Unis et peut-être au Canada par la suite.

Neil Linsdell : Oui. La dernière réunion de la Réserve fédérale s’est déroulée le 31 juillet. À ce moment-là, elle avait maintenu ses taux à 5 %, mais avait certainement fait savoir que l’inflation semblait se diriger lentement dans la bonne direction, préparant le terrain pour une réduction des taux lors de la réunion suivante, qui devait avoir lieu le 18 septembre. Le marché s’attendait à une nouvelle baisse des taux, probablement le 7 novembre ou le 18 décembre, dates des deux prochaines réunions. Cela ferait passer le taux actuel de 5,5 % pour l’ensemble de l’année à environ 5 % d’ici la fin de l’année. Toutefois, après ce rapport sur l’emploi, les marchés ont été vraiment inquiétés par l’éventualité d’une récession aux États-Unis, et les attentes ont grimpé jusqu’à une réduction d’un demi-point de pourcentage en septembre. Peut-être même que la Réserve fédérale réduirait ses taux entre les réunions. À mon avis, cela nécessiterait que l’économie américaine se détériore de façon spectaculaire. Nous n’en sommes tout simplement pas là. Cependant, les prévisions globales ont augmenté. Aujourd’hui, le marché s’attend à des réductions de plus de 1 %, réparties sur les trois dernières réunions de l’année. Au lieu de s’attendre à ce que la Réserve fédérale réduise progressivement ses taux au fur et à mesure que l’inflation est maîtrisée, ce qui était notre perspective au début de l’année, les inquiétudes portent désormais sur le fait qu’elle réduise ses taux parce qu’elle doit le faire pour éviter que les États-Unis ne tombent en récession. Nous en revenons maintenant aux spéculations selon lesquelles la Réserve fédérale est à la traîne et aurait dû être plus prévoyante en réduisant les taux plus tôt, comme je pense que vous y faites allusion. Être président de la Réserve fédérale est vraiment un travail ingrat. Et vous avez demandé quel était l’impact sur le Canada. En ce qui concerne l’impact sur le Canada, il ne faut pas oublier que les différences de taux directeurs entre les pays peuvent avoir une influence sur le taux de change. Lorsque le Canada a commencé à réduire ses taux en juin, alors que les États-Unis les maintenaient inchangés, cela a exercé une pression sur la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain, alors que le Canada continue de réduire ses taux. Depuis, la valeur du dollar canadien est passée d’environ 73 cents américains à 72 cents américains. Nous avons également observé le potentiel de la Réserve fédérale de continuer à repousser les réductions de taux, ce qui accentuerait la pression. Nous nous attendons à un nouvel affaiblissement, bien que faible. Les attentes d’une baisse des taux de la Réserve fédérale augmentant considérablement, cela atténuerait la pression à la baisse sur le dollar canadien.

Chris Cooksey : Je vois. En ce qui concerne les devises, cela fait un moment que les gens obtiennent de l’argent à bon marché du Japon et effectuent des opérations spéculatives sur écart de rendement en yen. Je suppose que, comme le Japon vient de relever ses taux, cela a un peu perturbé ces opérations. Et nous assistons probablement à des pressions de vente sur les marchés boursiers. Expliquez-nous donc ce qui se passe.

Neil Linsdell : Oui. C’est donc essentiellement ce que vous avez décrit. Depuis environ 17 ans, le Japon a des taux d’intérêt nuls ou négatifs. Les investisseurs mondiaux ont essentiellement été en mesure d’emprunter au Japon à des taux très bas ou d’emprunter des obligations d’État, puis de les vendre à découvert, et ils ont utilisé ces liquidités pour investir dans d’autres actifs, qui peuvent être des actions au Japon ou, plus vraisemblablement, des actions aux États-Unis. Pensez aux sept magnifiques. Si vous empruntez en yens, mais que vous investissez en dollars américains, vous devez vous préoccuper de l’impact sur les taux de change, comme nous venons de le faire avec le dollar américain et le huard. Mais comme la Banque du Japon a commencé à signaler des hausses de taux et à y donner suite, alors que l’on s’attend à des baisses de taux aux États-Unis, le yen s’est apprécié par rapport au dollar américain. Ce qui rend les opérations spéculatives sur écart de rendement moins rentables. Lorsque les investisseurs doivent retirer cette transaction, ils doivent vendre les actifs dans lesquels ils ont investi, ce qui accroît la pression sur les actifs. Cela accroît la liquidation du marché à laquelle nous assistons.

Chris Cooksey : D’accord. Avec la récente liquidation du marché, vous avez beaucoup parlé des sept magnifiques, et l’intelligence artificielle est toujours à l’ordre du jour. S’agit-il toujours des principaux moteurs du marché américain?

Neil Linsdell : Oui. Les titres des sept magnifiques, c’est-à-dire NVIDIA, Microsoft, Apple, Alphabet (Google), Amazon, Meta et Tesla. Ces actions sont toutes en hausse cette année, à l’exception de Tesla, qui est en baisse d’environ 21 % depuis le début de l’année. Si nous nous concentrons sur l’IA en particulier, Nvidia est le symbole de l’intelligence artificielle et ses chiffres ont plus que doublé depuis le début de l’année. Pour répondre à votre question, l’enthousiasme de l’IA a continué d’être une raison majeure de ce rendement. Il est intéressant de noter qu’au cours de l’année écoulée, alors que nous en sommes aux résultats du deuxième trimestre et aux conférences téléphoniques, le marché a manifesté une certaine impatience à l’égard de tout l’argent que les entreprises ont investi et que les investisseurs attendent maintenant un rendement sur ces investissements.

Chris Cooksey : Pour ce qui est de l’impatience des rendements, ne pourraient-ils pas tout simplement le saisir dans le moteur d’IA et déterminer combien de temps cela prendra à obtenir le rendement? Je plaisante, mais je suppose que nous ne sommes pas encore rendus là. Parlez peut-être un peu de cette impatience et des sujets connexes.

Neil Linsdell : Oui, donc si nous pensons à l’IA, encore une fois, c’est un aspect important de ce que nous pensons qui va avoir un impact sur les marchés, le rendement des entreprises, la productivité, et plus, et ce, au cours des 10 prochaines années. Nous voulons toujours garder à l’esprit que les nouvelles technologies sont formidables, mais qu’une fois l’enthousiasme initial retombé, nous devons nous assurer qu’elles peuvent être monétisées, ce qui implique la monétisation de tous ces milliards de dollars investis dans les puces de NVIDIA. Ceux-ci doivent finalement donner un rendement en matière d’améliorations de la productivité et de la rentabilité pour les entreprises qui achètent les puces, et pas seulement pour celles qui les vendent. Entre-temps, il y a beaucoup d’applications logicielles et d’améliorations de processus à mettre en œuvre, et cela peut prendre du temps. Et il est ici une question de trimestres et d’années. Certaines entreprises vont apporter ces améliorations. Et certaines de ces entreprises font partie des sept magnifiques. Celles-ci sont parfois appelées « entreprises évolutives à très grande échelle ». Par exemple, Alphabet, Meta, Microsoft et Amazon. Les sept magnifiques vont probablement continuer à être importants; il y aura peut-être de légers changements, mais l’enthousiasme pour l’IA est bien vivant. Mais les investisseurs se montrent impatients en ce moment. Ils veulent voir le rendement immédiatement. Il est intéressant de noter qu’une comparaison est très répandue. Si vous repensez à la bulle Internet, comme nous sommes tous les deux du même âge, nous nous souvenons de cette époque, mais pour tous nos jeunes auditeurs, à la fin des années 1990, vous ne pouviez pas poser des câbles de fibre optique assez rapidement. Puis, nous avons soudainement eu trop de capacité et la fibre a été laissée dans l’obscurité. Jusqu’à ce que nous ayons suffisamment d’applications pour l’utiliser. Je travaillais chez Nortel à la fin des années 1990 et j’ai été aux premières loges pour assister à certains de ces événements. Mais le fait est que vous avez besoin du matériel et des applications logicielles et que, si vous choisissez le bon moment, vous obtiendrez une grande valeur. Cette fibre était vraiment importante à long terme, mais pas nécessairement aussi rapidement que les personnes qui la posaient l’avaient prévu. À l’heure actuelle, alors que nous nous penchons sur l’IA, j’ai entendu des commentaires selon lesquels le risque de sous-investissement est plus grand que le risque de surinvestissement. Personne ne veut être laissé pour compte.

Chris Cooksey : Oui, absolument. Par exemple, on pourrait regretter, en regardant NVIDIA, de ne pas avoir investi dans les années 1990, lorsque Intel était à son apogée. Et maintenant, à mon avis de non-expert, je crois qu’Intel peine à suivre le rythme. Dans votre rapport mensuel Perspectives et stratégies qui vient d’être publié, qui se trouve sur notre site Web ou nos différents médias sociaux, vous parlez de la rotation des actions technologiques de très grande capitalisation vers les valeurs à petite et moyenne capitalisation. Est-ce la direction que prend le marché en ce moment?

Neil Linsdell : On entend souvent parler de la grande rotation, qui consiste principalement en la pratique des investisseurs à prendre des bénéfices sur les mégacapitalisations et les valeurs technologiques, dans une certaine mesure, pour se tourner vers les petites et moyennes entreprises et délaisser les valeurs de croissance au profit des titres de valeur et des titres défensifs, en particulier si l’économie est au ralenti, ce qui s’est effectivement passé en juillet. Cela peut sembler être une éternité, même si quelques semaines seulement se sont écoulées depuis. C’est une sorte de rééquilibrage que certaines actions, qui ont des multiples d’évaluation très élevés basés sur des conditions parfaites à l’avenir. Lorsque la possibilité d’être déçu par rapport à ces chiffres s’explique par des attentes trop optimistes ou par la perspective de surperformance future, il n’est pas surprenant que certains investisseurs préfèrent se tourner vers des actions dont les multiples d’évaluation sont moins élevés. Cependant, vous devez toujours avoir une bonne génération de revenus, voire une génération défensive. De plus, les taux d’intérêt sont en train de baisser, ce qui peut créer un meilleur environnement pour certaines actions de moyenne et de petite capitalisation. Il ne serait pas surprenant d’assister à cette rotation.

Chris Cooksey : Cette rotation est un bon rappel pour s’assurer que votre approche d’investissement est bien diversifiée.

Neil Linsdell : Oui, tout à fait.

Chris Cooksey : Je vous remercie du temps que vous nous avez accordé aujourd’hui, Neil. Nous parlerons de nouveau à l’automne. Neil Linsdell : Merci beaucoup. C’est un plaisir d’être ici.

Chris Cooksey : Écrivez-nous à l’adresse advantagedinvestorpod@raymondjames.ca. Abonnez-vous sur Apple, Spotify ou l’application où vous trouvez vos balados. N’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller si vous avez des questions. Merci d’avoir pris le temps de nous écouter aujourd’hui. À la prochaine. Portez-vous bien.

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