RÉFLEXION SUR LES MARCHÉS
Bonjour à toutes et à tous,
Nous en sommes déjà au début de février. Punxsutawney Phil, Fred la marmotte et leurs comparses sont sorties de leur trou le 2 février dernier et aucune d’entre elles n’ont vu leur ombre. Sommes-nous surpris que le printemps sera hâtif cette année? Il semble que l’hiver ne soit jamais vraiment arrivé… Statistiquement, la marmotte du village de Punxsutawney a eu raison dans sa prédiction dans 39 % des cas (depuis les années 1880). Peut-être ses statistiques s’amélioreront-elle légèrement cette année.
Quel parallèle à faire avec l’économie? Au cours du mois dernier, le sentiment (économique) a changé à plusieurs reprises. Début janvier, on s'attendait à des réductions anticipées des taux de la part de la Réserve fédérale américaine et des autres banques centrales. Depuis, l’économie a montré des signes de vigueur. Les chiffres les plus récents sur le PIB américain démontrent une hausse de 3,3 % en rythme annualisé. Le consensus était de 2 %. Ainsi, même si l’inflation ralentit lentement, la croissance est toujours présente. Par conséquent, la Fed n’a pas besoin d’augmenter les taux (puisque l’inflation ralentit), mais l’économie fait preuve de résilience et aucune baisse des taux ne semble nécessaire pour soutenir l’économie.
Le sentiment a changé et continuera de changer. L’économie verra-t-elle son ombre et reculera-t-elle, ou nous dirigeons-nous vers un printemps précoce. À suivre…
La situation au Canada est peut-être légèrement différente, dans le sens où l’économie ne s’accélère pas autant, mais l’inflation est toujours présente. La Banque du Canada aura des défis à relever, en partie à cause du marché immobilier résidentiel, comme nous l'avons écrit le mois dernier.
Au cours de la dernière année, nous avons parlé à beaucoup d’entre vous des avantages des obligations à escompte et de la prime après impôt que nous pouvons en tirer. Examinons cela un peu plus en détail.
Les obligations qui ont été émises il y a plusieurs années lorsque les taux étaient beaucoup plus bas ont des taux de coupons très bas (l’intérêt fixe trimestriel ou semi-annuel). Ces obligations se négocient désormais à rabais. Pourquoi? Parce que le taux de coupon de ces obligations est inférieur au taux du marché et leur prix s’est donc abaissé dans le marché pour qu’un nouvel acheteur en tire un rendement équivalent.
Par exemple, le gouvernement du Canada a émis il y a des années une obligation qui arrive à échéance le 1er septembre 2025. Le taux d'intérêt était fixé à 0,5 %. Les taux actuels pour une obligation arrivant à échéance le 1er septembre 2025 sont d'environ 4,1 %. Pour que la première obligation du Canada mentionnée soit concurrentielle, elle doit être achetée à rabais. Par conséquent, le marché évalue cette obligation canadienne à 94,50 $ (au lieu de 100 au prix d’émission). Ainsi, toute personne qui achète l'obligation recevra un intérêt de 0,5 % (selon le coupon) et recevra également 5.5 % supplémentaire à l'échéance (la différence entre le prix d'achat de 94.50 $ aujourd'hui et la valeur à l'échéance de 100 $.
Ce qui est important ici, c’est que la différence entre le coût et le prix à l’échéance n’est pas considérée comme un intérêt, mais plutôt comme un gain en capital, ce qui est bien plus avantageux du point de vue fiscal. Seulement la moitié du gain en capital est imposable alors que le coupon d’intérêt lui, l’est entièrement.
Petite note suite à quelques commentaires que nous avons reçus depuis notre dernière lettre. Nous référons souvent à la gestion pour le long terme. En effet, nous avons compris qu’il faut être exposé au marché pendant de longues périodes pour en exploiter tout le potentiel. C’est aussi la raison pour laquelle nous ne sommes jamais entièrement à l’extérieur du marché. L’indice S&P 500 en 2023 en est un excellent exemple. La majeure partie des rendements de plus de 20 % pour l’indice s'est produite entre la mi-octobre et la fin décembre (environ 16 %). Garder un pied dans l’eau et un pied à terre est une approche raisonnable en temps incertains.
Revenons nos vieilles habitudes avec quelques données économiques et de marché.
Dans le passé, nous avons examiné l’indice de peur et de cupidité de CNN. Actuellement, l’indice se trouve clairement dans la zone d’extrême cupidité (« Extreme Greed »). Qu'est-ce que cela signifie? Le marché est probablement suracheté, temporairement surévalué. Une pause ou une correction est plus probable dans ces conditions.
La croissance des salaires et avantages sociaux aux États-Unis est toujours en phase d’expansion et est inflationniste. La lecture de décembre est de +6,769 % par rapport au même mois de l’année précédente. Cela reste inflationniste.
L’indice du Chicago PMI est sorti mercredi matin. Les attentes du consensus ont été fixées à 48,1, tandis que la valeur réelle s'est établie à 46,0. La lecture précédente était de 47,2. Non seulement c’était pire qu’anticipé, mais également en baisse d’un mois à l’autre. Ce baromètre sur la santé économique du secteur manufacturier de la région de Chicago fournit une mesure globale de l'activité commerciale. Un indice supérieur à 50 pour cent indique que l’activité économique est généralement en expansion; en dessous de 50 pour cent, qu'il est généralement en baisse.
Le Rapport national sur l'emploi d'ADP est une mesure de l'emploi fondée sur un sous-ensemble de données de paie couvrant environ 225 000 établissements et 14 millions d'employés travaillant dans les 19 principaux secteurs industriels privés en Amérique du Nord. Alors que le consensus s'attendait à un chiffre de 145 000 emplois créé en janvier, le chiffre réel s'est élevé à 107 000 et le chiffre précédent était à 158 000.
La semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a maintenu son taux directeur (aucun changement). Le président de la banque centrale, Jerome Powell, a bien indiqué qu’il n’y aurait probablement pas de baisse de taux en mars. Comme l’a suggéré Jeffrey Gundlach (https://www.forbes.com/profile/jeffrey-gundlach/?sh=77b4a1605784), ne vous attendez pas à une baisse des taux avant peut-être le mois de mai.
Il existe un nombre important de mesures économiques. Les directions qu’ils suggèrent sont toutes mitigées. Ce que nous voulons dire, c’est qu’il s’agit d’une période déroutante et, en tant que telle, une dose de prudence s’avère appropriée dans nos esprits.
Nous vous souhaitons à tous un excellent mois de février et, comme toujours, nous attendons avec impatience vos questions et commentaires.
Erik et Guillaume
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