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Perspectives et stratégies

Iogement, inflation et taux d’intérêt

Ce mois-ci, nous nous penchons sur le marché du logement au Canada, et plus particulièrement sur la manière dont les hausses de taux d’intérêt ont exercé une pression sur l’abordabilité, ce qui s’ajoute aux pressions inflationnistes. Si la Banque du Canada (BdC) réduisait ses taux directeurs, cela entraînerait-il une hausse des prix, ce qui aggraverait l’inflation, ou une réduction des coûts de logement, ce qui contribuerait à réduire l’inflation? Les coûts hypothécaires plus élevés exercent-ils une pression trop forte sur les consommateurs, au risque de provoquer une récession (plus grave)?

Alors que les détenteurs de prêts hypothécaires à taux fixe ont été relativement épargnés par toutes les augmentations de taux au cours des deux dernières années, les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable ont été confrontés au fardeau des paiements mensuels élevés ou de l’amortissement négatif. Dans le cadre de sa dernière réunion en mars, la BdC a décidé de maintenir son taux cible à 5 %, et a invoqué l’inflation sous-jacente comme une raison de ne pas procéder à des réductions de taux.

À l’heure actuelle, les marchés financiers canadiens prévoient une probabilité de 20 % de réduction de taux en avril et de 80 % en juin, contre 37 % et 82 % respectivement le 4 mars, juste avant la dernière mise à jour de la politique monétaire. L’économie s’est également révélée plus résistante que prévu et le taux de chômage demeure inférieur à sa moyenne historique, ce qui donne à la BdC une plus grande marge de manœuvre pour retarder davantage le début des réductions de taux.

Cependant, la prolongation du niveau actuel du taux d’intérêt est-elle la réponse à une amélioration continue de l’inflation, ou l’inflation est-elle déjà suffisamment contenue, ou sur la bonne voie, et de nouveaux retards pourraient-ils éventuellement déclencher une récession (plus grave) dans l’économie canadienne? Nous pensons que la BdC devrait procéder à une réduction le plus tôt possible et exclure l’inflation du logement de ses considérations, au profit de l’ensemble de l’économie. Pour approfondir cette question, nous examinerons trois principaux aspects : l’inflation du logement, la santé financière des ménages et l’offre de logements à long terme.

 

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