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Perspectives et stratégies

Notre récapitulatif de 2024 et les perspectives pour 2025

Points saillants de 2024

  • Au Canada, nous avons constaté que l’économie continuait de s’affaiblir, avec une croissance annuelle moyenne du PIB réel d’environ 1,2 % en 2024, en baisse par rapport à 1,5 % en 2023. Cependant, la bonne nouvelle est que les dépenses de consommation semblent avoir repris au T4 de 2024. L’inflation est passée de 3,4 % à la fin de 2023 à un peu moins de la cible de 2,0 %, les mesures de base étant toujours supérieures à 2,5 %, mais à l’intérieur de la fourchette de contrôle de 1 à 3 %. La BdC a également commencé à assouplir son taux directeur en juin pour terminer l’année à 3,25 % après s’être tenue à 5,00 % pendant un peu moins de 11 mois.
  • Aux États-Unis, l’économie est demeurée remarquablement forte, avec un PIB réel estimé en hausse de 2,8 % en 2024, après un gain de 2,9 % en 2023. L’inflation a diminué plus lentement, passant de 3,4 % à la fin de 2023 à 2,7 %. La Réserve fédérale a également ralenti après sa première forte réduction en septembre, pour terminer l’année à 4,5 %, après 14 mois à 5,5 %.
  • Les marchés boursiers canadiens et américains ont été robustes en 2024, en hausse de 21,7 % et de 25,0 %, respectivement. Les actions des Sept magnifiques et l’engouement pour l’IA ont continué de porter le marché américain. Le rendement de l’indice TSX a été plus généralisé, les secteurs de la technologie, des services financiers, de l’énergie et des matériaux ayant tous gagné plus de 20 %.

Prévisions macroéconomiques pour 2025

  • Les taux d’intérêt canadiens sont susceptibles de continuer à baisser pour atteindre le niveau de 2,25 % d’ici le milieu de 2025, dans un contexte d’économie encore faible. Cependant, les taux plus bas devraient également commencer à se manifester par une meilleure croissance du PIB jusqu’en 2025, avec des attentes consensuelles d’une croissance de plus de 2 % cette année. L’incertitude persistante relative aux profondes répercussions négatives que pourraient avoir les droits de douane américains sur l’économie canadienne demeure déterminante.
  • Les taux d’intérêt directeurs aux États-Unis ne devraient baisser qu’un peu plus en 2025, à 4,0 %, car nous nous attendons à ce que la croissance économique ne ralentisse que légèrement à 2,4 % en raison de la rigidité de l’inflation au-dessus de la cible de 2 % (globale à 2,7 % et sous-jacente à 3,3 %), avec une légère faiblesse sur les marchés du travail.
  • L’écart croissant entre les taux directeurs et les perspectives économiques contrastées, ainsi que les risques de droits de douane en surplomb, exercent probablement une pression continue sur le dollar canadien par rapport à l’américain.

Prévisions du marché pour 2025

  • Nous nous attendons globalement à ce que les marchés boursiers augmentent en 2025, compte tenu du contexte des bénéfices économiques et des entreprises, mais avec des gains plus modérés que les rendements de plus de 20 % des deux dernières années. Nous anticipons également une volatilité accrue, qui pourrait inclure de multiples reculs en cours de route. Notre objectif (de notre groupe de stratégies de placement américain) pour le S&P 500 d’ici la fin de 2025 est de 6 375 au moyen d’un bénéfice par action (BPA) de 23,5 fois de 270 $ US, avec une préférence pour les secteurs des technologies, des produits industriels et des soins de santé. Pour l’indice composé TSX, nous prévoyons 26 300 d’ici la fin de l’année pour un rendement total de 8,5 %.
  • La rotation sera probablement un thème majeur en 2025, car les actions (y compris les petites et moyennes capitalisations) qui n’ont pas subi de hausse lors du cycle des Sept magnifiques, mais avec une croissance des bénéfices désormais positive, suscitent davantage l’attention des investisseurs. Nous ne voyons pas les investisseurs fuir les Sept magnifiques, mais nous nous attendons à ce que les avantages de l’IA s’étendent aux (petites) entreprises qui peuvent monétiser ces occasions et avantages technologiques.
  • Les marchés boursiers américains demeurent probablement l’option la plus attrayante géographiquement en raison de l’économie forte et de l’absence relative des droits de douane. Les marchés canadiens pourraient fluctuer fortement si la réalité des tarifs douaniers s’installe ou si le Canada conclut un accord commercial à plus long terme, potentiellement dans le cadre d’un ACEUM renégocié. De plus, le rendement des marchés canadiens peut être étroitement lié aux prix des produits de base, comme le pétrole brut et l’or. D’autres marchés internationaux devraient de façon générale être plus faibles au cours des 12 prochains mois, en particulier avec l’imprévisibilité des répercussions de la guerre commerciale, bien que de faibles attentes pourraient actuellement offrir des occasions à certaines régions d’enregistrer un rendement supérieur.

 

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