Comment développer la résilience des aînés et des personnes soignantes

Neela White, gestionnaire de portefeuille, se joint au balado pour donner des conseils sur la façon dont les aînés et les personnes soignantes peuvent développer leur résilience, notamment :
- Qu’est-ce que la résilience?
- Pourquoi est-ce important?
- Quelles sont les façons de développer la résilience en tant que personne soignante (ou de quelqu’un d’autre)?
- Pourquoi l’autogestion de la santé est-elle si importante?
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Transcription
Chris Cooksey : Bonjour et bienvenue à L’investisseur avantagé, un balado de Raymond James Limitée, qui offre une perspective aux épargnants canadiens qui veulent rester informés et concentrés sur le succès à long terme. Nous enregistrons cette émission le 30 octobre 2023. Je m’appelle Chris Cooksey et je travaille pour le service Communications d’entreprise et marketing de Raymond James. Aujourd’hui, Neela White, gestionnaire de portefeuille, revient participer au balado. Neela a déjà participé à de nombreuses émissions consacrées aux problèmes des personnes âgées et de leurs proches aidants. Aujourd’hui, Neela va nous faire part de conseils pour développer la résilience. Bon retour à L’investisseur avantagé, Neela. J’espère que vous vous portez bien et que vos citrouilles sont sculptées et prêtes pour l’Halloween.
Neela White : Merci de m’avoir invitée, Chris. En fait, nous avons dû nous débarrasser des citrouilles. Nous les avons sculptées un peu trop tôt et elles pourrissaient à l’intérieur. Même les écureuils ne voulaient pas les manger, alors nous avons dû les jeter.
Chris Cooksey : Je comprends. Un agriculteur local vous remercie. Comme à chaque fois, aujourd’hui, nous allons avoir une conversation très intéressante. Commençons donc tout de suite. Tout d’abord, nous pourrions définir ce qu’est la résilience.
Neela White : Vous savez quoi? Je dirais que la résilience, sous une forme très simple dont nous faisons tous l’expérience et tentons de démontrer chaque jour, est notre capacité à ne pas nous laisser abattre par les défis, les difficultés et les environnements négatifs. C’est notre capacité à pouvoir envisager les choses sous un autre angle. Adopter une autre manière de voir pour revenir plus forts, avoir une attitude positive, aller de l’avant de manière proactive et essayer d’être moins réactifs face au défi auquel nous nous heurtons.
Chris Cooksey : Je suppose que cela s’applique à la fois aux personnes âgées et à leurs proches aidants.
Neela White : Bien sûr. Vous savez, c’est intéressant : nos parents, nos grands-parents et en quelque sorte l’école de Fort Knox, ont une résilience qui leur permet d’aller de l’avant en permanence, d’accepter les défis et d’essayer de les séparer de ce qu’ils doivent faire pour les surmonter et aller de l’avant. Et c’est difficile. C’est difficile à chaque étape de la vie, mais je pense que les proches aidants, en particulier, doivent mettre en place des habitudes qui nécessitent de la discipline pour maintenir leur résilience, tout simplement parce qu’ils sont chargés d’une tâche très stressante et exigeante sur le plan émotionnel, et qu’ils doivent trouver des moyens de se protéger. Ainsi, leur état ne se détériore pas en même temps que celui de la personne dont ils s’occupent.
Chris Cooksey : Oui, je l’ai réalisé l’année dernière. Mes parents ont tous les deux environ 75 ans et nous sommes en train de passer à cette étape suivante. Il faut donc faire preuve d’une patience que nous n’avions peut-être pas auparavant. J’imagine que cela fait également partie du concept de la résilience. Parlons donc de la raison pour laquelle il est si important de développer cette résilience ou d’avoir conscience que nous en avons besoin.
Neela White : Vous savez quoi? Je me concentre sur les proches aidants et les bénéficiaires de soins, mais c’est important, quels que soient la tâche, la personne et le stade de la vie. Je crois que le développement de la résilience permet d’assurer votre propre prise en charge. La société tend à stigmatiser le fait de prendre soin de soi au lieu de prendre soin de quelqu’un d’autre, qu’il s’agisse de votre jeune famille, de vos parents âgés, de vos grands-parents ou de vos collègues, à considérer cela comme de l’égoïsme. Mais pour ce faire, pour donner le meilleur de vous-même, vous devez être en bonne santé vous-même. Au fur et à mesure que notre vie évolue, nous pouvons faire une foule de petites choses qui nous préparent à devenir potentiellement un proche aidant. Il s’agit de choses simples, comme nouer des relations, se joindre à des groupes sociaux, être prêts à exprimer sa vulnérabilité et à dire « j’ai besoin d’aide » ou « j’ai besoin de conseils ». De plus en plus d’études démontrent que l’absence de liens sociaux a un effet néfaste sur la personne, sans parler des proches aidants, qui subissent beaucoup de stress. À mon avis, il s’agit en partie d’une question de perspective. Je sais que nous sommes tous submergés par les émotions, selon les circonstances, mais parfois, il suffit de changer le regard que nous posons sur la situation pour y faire face et la surmonter.
Ainsi, en prenant un problème qui semble insurmontable et en l’abordant comme un problème à court terme, en envisageant où vous en seriez dans un mois ou deux, vous pourriez réaliser que la situation pourrait s’améliorer. Ce qui change, c’est la façon dont nous nous sentons actuellement. Je crois aussi que nous devons tous accepter le fait que le changement fait partie de la vie. Cela fait partie de la flexibilité et du développement de la résilience, pour toutes sortes de défis différents que nous rencontrons au cours de notre vie.Chris Cooksey : En ce qui concerne la résilience et le rôle du proche aidant, est-ce très différent de celui du bénéficiaire des soins?
Neela White : Je vais répondre à cette question de manière personnelle, car je pense que chaque personne ressent les choses différemment. Je sais que dans le cas de ma mère, il lui a été très difficile d’accepter le fait qu’elle avait besoin de soins et que la personne qui les lui prodiguait était la plus jeune de ses enfants. Cela vous place dans une position très vulnérable. Il y a aussi une part de honte, surtout lorsqu’il s’agit de l’hygiène corporelle et des parties intimes. Du point de vue du bénéficiaire des soins, il existe différentes contraintes émotionnelles. Cependant, je crois qu’il faut tout de même développer la résilience en se disant que ces soins sont nécessaires maintenant, que les autres aspects de la vie vont toujours bien, qu’il faut accepter les soins avec grâce, qu’il faut apprendre à voir les choses un peu différemment, se rendre compte que l’état de santé se détériore et que cela nous touche tous. Du point de vue du proche aidant, il s’agit d’établir certaines limites, des limites émotionnelles et des mesures de protection pour vous aider à garder les choses en perspective, de sorte que cette partie de votre vie ne commence pas à avoir des répercussions sur votre vie familiale, la vie de vos enfants et votre vie professionnelle. Sinon, les répercussions seront globales et vous commencerez à vous sentir dépassés si votre perspective commence à vaciller. L’une des choses que je pourrais dire à quiconque, quel que soit son âge, c’est de commencer à développer ces exutoires, ces habitudes saines, par exemple, manger sainement, faire de l’exercice, faire une promenade quand vous sentez que vous êtes à bout et que vous allez exploser. Prendre de petites habitudes de ce genre est l’une des meilleures choses que vous puissiez faire. Elles vous aideront certainement tout le reste de votre vie.
Chris Cooksey : Je suppose qu’il faut une résilience physique, mais aussi une résilience mentale, car les rôles changent. Une grande partie de ce qu’il faut développer si vous vous occupez d’un parent concerne l’inversion des rôles. La plupart des choses que vos parents faisaient pour vous, vous les faites maintenant pour eux. Il faut donc faire preuve de résilience mentale pour accepter la situation actuelle. C’est la meilleure chose à faire pour aller de l’avant.
Neela White : À mon avis, et il s’agit aussi d’une bête noire personnelle, l’une des choses que nous devons perdre l’habitude de dire, c’est qu’ils sont comme des bébés, qu’ils reviennent à l’état de bébé. Un bébé naît sans compétences et est complètement dépendant. Son cerveau est très petit et il commence tout juste à apprendre des choses. Il ne considère pas le fait que vous deviez changer sa couche comme quelque chose de honteux, comme une personne âgée peut le penser. Il n’y a pas d’inversion de rôles, contrairement aux parents âgés qui ont passé 60, 70 ou 80 ans à s’occuper d’eux-mêmes. Si un proche aidant les traite comme des bébés, c’est humiliant et blessant. Il faut adopter une différente perspective. Votre rôle n’est pas de materner l’adulte. C’est de les soutenir et de les défendre.
Chris Cooksey : Oui, vous avez raison. Tout à l’heure, vous avez parlé de prendre soin de soi. Comme vous-même, Neela, je crois que c’est très important. Si on se porte mal nous-même sur le plan mental, c’est très difficile d’apporter à d’autres le soutien dont ils ont besoin. Pourriez-vous nous dire pourquoi c’est important selon vous?
Neela White : En dehors du rôle de proche aidant, dans la vie de tous les jours, vous savez comment on se sent lorsque nous ne mangeons pas bien. Nous commençons à nous sentir vidés et nous nous sentons nerveux, susceptibles et irritables; un peu comme ces journées où on se sent un peu déprimé et où on a beaucoup de pensées négatives. Bref, on ne se sent pas à notre meilleur. Sans même parler des défis quotidiens de changer ses mauvaises habitudes, ce peut être, au lieu de naviguer sur Instagram ou Facebook ou autres, faire une pause de 10 minutes et mettre votre téléphone de côté pour aller faire une promenade dans le quartier en prenant le temps d’admirer la beauté des feuilles d’automne. C’est important de changer ces habitudes, parce que l’une des choses que les proches aidants ont tendance à dire et que je comprends parfaitement, c’est : « Je n’ai pas le temps. » Le fait de manquer de temps est un sentiment émotionnel qui ajoute encore davantage de stress. Pourtant, si vous faites le suivi du temps passé à utiliser votre téléphone, par exemple, pourriez-vous y retrancher 10 minutes deux fois par jour pour aller marcher, méditer, lire ou écouter de la musique ou faire n’importe quelle autre activité qui vous permet de désamorcer le stress?
Chris Cooksey : Vous avez raison. Y a-t-il autre chose dont vous aimeriez nous faire part à propos de ce sujet important?
Neela White : Je n’aime pas revenir sur la COVID, nous n’en sommes plus là. Cependant, je crois qu’elle a mis beaucoup de choses en lumière, notamment en matière de santé mentale. L’isolement social et le fait de rester entre quatre murs ont eu des répercussions négatives sur tout le monde, sous des formes diverses. Je crois que nous devons en tenir compte et réaliser à quel point il est important de continuer à faire tout ce qui nous permet de nous sentir bien : faire de l’exercice, bien manger, dormir, se détendre, sortir avec des amis et parler de ses problèmes lorsqu’on en a. Certaines personnes ont l’impression qu’elles vont baisser dans l’estime des autres si elles disent qu’elles sont stressées ou si elles éclatent en sanglots. Je crois que c’est un sentiment qu’il faut mettre de côté. Ainsi, nous en venons progressivement à mieux accepter nos sentiments et à les gérer de manière proactive au lieu de les laisser s’accumuler. C’est une habitude qui nécessite de la discipline. Cela prend du temps, surtout s’il s’agit de quelque chose que nous ne sommes pas à l’aise de faire ou si nous nous sommes mis en tête de croire que nous devrions nous sentir coupables si nous prenons du temps pour nous. Mais c’est tellement important pour notre santé globale, à la fois physique, émotionnelle et mentale.
Chris Cooksey : Vous avez entièrement raison. Certaines des discussions de groupe que mes amis et moi avons maintenant ont changé au fil des ans par rapport à ce dont nous avions l’habitude de parler. Alors, je comprends ce que vous voulez dire. J’aimerais vous remercier d’avoir pris le temps de venir nous parler aujourd’hui, Neela. Je sais que vous reviendrez bientôt. Comme je l’ai mentionné, Neela a déjà participé à de nombreuses émissions. Dans cet épisode, les personnes âgées et l’isolement social ont été brièvement évoqués et nous avons enregistré un épisode avec Neela à ce sujet. Vous pouvez consulter cela dans les archives.
Neela a participé à de nombreuses reprises pour parler des soins aux personnes âgées, de la maltraitance des personnes âgées, du départ des enfants, des personnes âgées seules et de bien d’autres sujets intéressants. Neela, j’espère que vous vous joindrez à nous de nouveau bientôt.
Neela White : Merci beaucoup de m’avoir invitée, Chris. Prenez soin de vous et joyeuse Halloween à tous.
Chris Cooksey : Très bien, contactez-nous à l’adresse AdvantagedInvestorPod@RaymondJames.ca. Abonnez-vous à L’Investisseur avantagé sur Apple, Spotify ou tout autre site de balados. N’hésitez pas à contacter votre conseiller pour toute question. Au nom de Raymond James et de L’Investisseur avantagé, je vous remercie d’avoir pris le temps de nous écouter aujourd’hui. À la prochaine. Portez-vous bien.
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