Bulletin trimestriel : Répartition de l’actif
Résumé
Comment cela se terminera-t-il? Cette année a déconcerté de nombreux investisseurs et même des banquiers centraux. La pandémie mondiale et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale qui en ont découlé, ainsi que les mesures fiscales sans précédent prises par les gouvernements, ont créé un environnement dans lequel les mesures traditionnelles de politique monétaire ont été moins efficaces que prévu. Malgré la résistance de l’économie mondiale (et de l’économie américaine en particulier) jusqu’à présent, l’effet retardé du resserrement de la politique monétaire devrait finalement provoquer la récession tant attendue au cours du premier semestre de 2024.
Nous prévoyons de légères récessions au Canada et aux États-Unis. Alors que le Canada a déjà connu de modestes contractions du PIB au quatrième trimestre de 2022 et au deuxième trimestre de 2023, les États-Unis, en revanche, présentent un tableau plus encourageant d’un scénario d’atterrissage en douceur, soutenu par une économie résiliente, une consommation robuste et des dépenses publiques importantes. Cependant, nous prévoyons toujours que les États-Unis seront confrontés à une certaine contraction, au moins au cours du premier semestre de l’année prochaine, en raison du ralentissement de l’économie mondiale et de la pression intérieure due à la hausse des taux d’intérêt. Il est également possible que la récession soit plus grave que notre scénario de base, compte tenu de la durée prolongée de l’inversion de la courbe des taux, qui a duré environ 390 jours, soit un peu plus que celle qui a précédé la grande récession de 2008.
cas de récession, nous nous attendons à une réduction de l’inflation, ce qui permettra d’assouplir les taux d’intérêt et de stabiliser les marchés financiers. Nous prévoyons que les taux directeurs commenceront à baisser en 2024, mais plus probablement au second semestre et peut-être seulement en 2025, en fonction de l’évolution de l’inflation, de l’économie et des données relatives à l’emploi.
Éléments à retenir :
- L’économie nord-américaine : résiliente, mais confrontée à des défis – L’économie nord-américaine s’est révélée plus résiliente que prévu depuis le début de l’année. Les marchés du travail restent tendus et les ventes au détail continuent d’être soutenues. Toutefois, les efforts visant à ralentir l’économie commencent à porter leurs fruits, avec déjà une légère contraction du PIB au Canada. Le niveau élevé d’endettement des ménages et l’augmentation des remboursements hypothécaires ont contribué à freiner les habitudes de consommation des Canadiens, tandis qu’aux États-Unis, l’endettement des consommateurs augmente et les principaux transporteurs de colis connaissent des ralentissements.
- Les taux resteront élevés plus longtemps – Bien que nous soyons probablement proches de la fin des hausses de taux, nous restons prudents quant à la perspective d’une autre hausse mineure des taux, au Canada et aux États-Unis. Une résurgence de l’inflation reste la principale préoccupation des décideurs politiques dans les deux pays, ce qui oblige les banquiers centraux à maintenir les augmentations potentielles sur la table.
- Restez investi – Il est extrêmement difficile, voire impossible, de prévoir les hauts et les bas des marchés, qui peuvent réagir rapidement dès les premiers signes d’amélioration de l’économie, voire avant. L’approche la plus prudente consiste généralement à rester investi dans des actifs adaptés à vos objectifs à long terme et à votre tolérance au risque.
- Occasions sur les marchés à revenu fixe – Le niveau élevé des taux d’intérêt a créé des occasions sur les marchés à revenu fixe que nous n’avions pas vues depuis des décennies, tant aux États-Unis qu’au Canada. Les investisseurs à revenu fixe sont en passe de bénéficier d’un double avantage. Non seulement les rendements sont désormais plus comparables à ceux des actions, mais une inversion des taux pourrait permettre de réaliser des gains supplémentaires à mesure que les prix des obligations s’apprécient. L’allongement de la durée peut être bénéfique pour les investisseurs.
- Positionnement des actions – Si l’on exclut les mégacapitalisations technologiques qui ont tiré les performances des indices aux États-Unis, les rendements ont été assez faibles, mais volatils. Nous maintiendrons un équilibre entre les États-Unis et le Canada. Nous privilégions également une position défensive étant donné notre scénario de base qui prévoit des récessions légères au cours du premier semestre de 2024.