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2024 : L’année des baisses de taux, mais combien et quand?

Pour 2024, nous exprimons nos perspectives en deux parties, car nous considérons que le premier et le second semestre de l’année évoluent différemment. Au cours du premier semestre, nous nous attendons à ce que les banques centrales du Canada et des États-Unis maintiennent leurs taux d’intérêt directeurs à leurs niveaux actuels. Alors que les cycles de hausse précédemment dynamiques exercent une pression croissante sur les dépenses des consommateurs et des entreprises, nous voyons les deux pays entrer dans de légères récessions, avec une contraction des PIB, une légère augmentation des taux de chômage et une pression sur les bénéfices des entreprises.

Au milieu de l’année 2024, nous prévoyons que les taux d’inflation auront suffisamment baissé pour permettre aux banques centrales de commencer à réduire les taux d’intérêt pendant la deuxième moitié de l’année et jusqu’en 2025, avant que les taux ne se stabilisent, mais à un niveau plus élevé que celui qui prévalait avant la pandémie. Au cours du second semestre 2024, même si l’inflation n’aura pas encore atteint les objectifs de 2 %, nous pensons que les craintes d’une résurgence de l’inflation s’atténueront, et même si les bénéfices des entreprises seront probablement encore sous pression, nous nous attendons à ce que les investisseurs commencent à regarder au-delà des récessions, vers la croissance en 2025. Ainsi, nous considérons l’année 2024 comme un environnement légèrement positif pour les actions, mais peut-être davantage au cours de la seconde moitié de l’année.

Éléments à retenir :

  • S1 2024 : Début de la récession – Tout au long du premier semestre, nous nous attendons à des pressions sur les bénéfices des entreprises, car les banques centrales maintiennent les taux d’intérêt à leurs niveaux actuels afin de s’assurer que l’inflation continue sa trajectoire descendante vers les niveaux cibles de 2 %. Avec le ralentissement des dépenses de consommation et la pression sur les bénéfices des entreprises, les investisseurs privilégieront probablement les secteurs plus sûrs.
  • S2 2024 : Les baisses de taux – À l’aube de la deuxième moitié de 2024, nous nous attendons à ce que l’accent soit mis sur la baisse des taux directeurs, les banquiers constatant une dynamique de désinflation suffisante pour assouplir leurs politiques restrictives à mesure que les économies ralentissent et que les taux de chômage augmentent. Les économistes guetteront le point bas de l’économie et les investisseurs compteront sur le début d’un nouveau cycle économique et commenceront à faire grimper les valorisations alors même que les bénéfices des entreprises atteindront leur niveau le plus bas.
  • Restez investi – Il est extrêmement difficile, voire impossible, de prévoir les hauts et les bas des marchés, qui peuvent réagir rapidement dès les premiers signes d’amélioration de l’économie, voire avant. L’approche la plus prudente consiste généralement à rester investi dans des actifs adaptés à vos objectifs à long terme et à votre tolérance au risque.
  • Occasions sur les marchés à revenu fixe – Le niveau élevé des taux d’intérêt a créé des occasions sur les marchés à revenu fixe que nous n’avions pas vues depuis des décennies, tant aux États-Unis qu’au Canada. Les investisseurs à revenu fixe sont en passe de tirer profit d’un double avantage. Non seulement les rendements sont désormais plus comparables à ceux des actions, mais une coupure des taux pourrait permettre de réaliser des gains à mesure que les prix des obligations s’apprécient. L’allongement de la durée peut être bénéfique pour les investisseurs cette année.
  • Positionnement des actions – Si l’on exclut les mégacapitalisations technologiques qui ont tiré les performances des indices aux États-Unis, les rendements ont été plus faibles, mais volatils. Nous maintiendrons un équilibre entre les États-Unis et le Canada. Nous privilégions également une position prudente compte tenu de notre scénario de base prévoyant des récessions légères à la première moitié de 2024, et nous nous tournons vers des secteurs plus cycliques à la deuxième moitié de l’année. Dans l’ensemble, sur le marché américain des actions, nous préférons les secteurs de l’immobilier, des services publics, des biens de consommation de base et des soins de santé. Sur le TSX, nous privilégierions un secteur de valeurs plus sûres comme les services publics au cours de la première moitié de 2024, pour passer à des secteurs plus cycliques tels que les technologies de l’information, l’énergie et les services financiers jusqu’à la fin de l’année.

 

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